La précession des équinoxes est le lent déplacement de l'axe de rotation
de la Terre sur elle même. Celui-ci décrit un cône sur une période de 25 800
ans (plus précisément 25 765 ans). Un peu comme une toupie en rotation sur
laquelle on donne un petit coup.
Du fait de cette rotation (autours de l'axe
polaire), la Terre est légèrement aplatie aux pôles. De plus, n'oublions pas
que l'axe polaire de la Terre est incliné de 23°27’ par rapport à l'écliptique. Ainsi l'attraction gravitationnelle
de la Lune n'est pas uniforme. Elle crée un couple de force qui tend à ramener
le plan équatorial sur le plan de l'écliptique. Mais son influence ne
permettant pas de le faire, cela crée uniquement une perturbation sur l'axe
polaire que l’on nomme: la précession des équinoxes. (Le Soleil joue bien
évidement le même rôle mais est moins important.)
L'existence du renflement équatorial de la Terre fait varier l'intensité
du couple exercé par la Lune. Par conséquent, un nouvel effet vient perturber
l'axe polaire : c'est la nutation. L'axe polaire décrit alors une ellipse
en 18,6 ans. L'addition des effets de précession et de nutation donne la
trajectoire apparente du pôle céleste : un cercle dentelé.
PG Astronomie - Précession - rotation - nutation (pg-astro.fr)
C'est la position du Soleil par rapport à cet axe de rotation qui détermine les saisons, donc les solstices et les équinoxes. Quand la Terre passe à un point donné de son orbite, selon l'orientation de son axe de rotation, on sera au printemps, en été, en automne ou en hiver (et l'inverse pour l'autre hémisphère). Présentement, les rayons du soleil frappent l'hémisphère en été plus verticalement qu'en hiver. Ce qui aide à réchauffer la terre. En effet, les rayons du soleil d'été, hauts dans le ciel, arrivent sous un angle abrupt et chauffent la terre beaucoup mieux que ceux de l'hiver, qui frappent le sol avec un angle peu marqué.
C'est la position du Soleil par rapport à cet axe de rotation qui détermine les saisons, donc les solstices et les équinoxes. Quand la Terre passe à un point donné de son orbite, selon l'orientation de son axe de rotation, on sera au printemps, en été, en automne ou en hiver (et l'inverse pour l'autre hémisphère). Présentement, les rayons du soleil frappent l'hémisphère en été plus verticalement qu'en hiver. Ce qui aide à réchauffer la terre. En effet, les rayons du soleil d'été, hauts dans le ciel, arrivent sous un angle abrupt et chauffent la terre beaucoup mieux que ceux de l'hiver, qui frappent le sol avec un angle peu marqué.
La durée du jour demeure un facteur important dans l'explication de la
chaleur des étés et de la froidure des hivers, par contre l'incidence de la
lumière du soleil est en réalité plus importante. En été, dans l'Arctique, bien
que le soleil brille 24 heures sur 24, il fait plutôt froid, parce le soleil
est bas sur l'horizon et que sa lumière arrive sous un angle faible.
http://www.phy6.org/stargaze/Fsunangl.htm
Si on ajoute à cela que l'orbite de la Terre est elliptique, on constate que la saison va changer au point où la Terre est la plus proche du Soleil (là où le Soleil la chauffe le plus). La terre est plus proche du soleil à l'époque du froid d’hiver, autour du 3 – 5 janvier. Au moment où l'hémisphère nord est en hiver et reçoit une moindre quantité de lumière du soleil (les heures d’ensoleillement étant au minimum), la terre en reçoit globalement un maximum (la variation est d'environ 3%.) puisqu’elle se trouve à son périhélie. Ceci adoucit les hivers nordiques, et les étés nordiques sont aussi tempérés, puisqu'ils se produisent quand la terre est la plus éloignée du soleil (à son aphélie).
Avoir l'été proche du Soleil et l'hiver loin ou l'inverse, a ainsi une
conséquence sur le climat de la Terre. La précession des équinoxes a donc une
influence climatique.
La théorie de l'astronome Milutin Milankovich
Actuellement, l'hiver de l'hémisphère nord se produit quand l'axe de
l'orbite terrestre est éloigné du soleil. Cependant, puisque cet axe se déplace
autour d'un cône, dans environ 12 900 ans la même partie de l'orbite sera
rapprochée du soleil : ce sera alors l'été lorsque la terre sera au plus près
du soleil. Tout comme cela était il y a 12 900 ans, à peu de chose près, cette
période coïncidant à l’époque avec la création de la mer de Champlain, causé
par un réchauffement de la terre.
Milankovich fait remarquer que les hivers ayant été plus froids, plus de
neige était tombée et alimentait les glaciers géants. En outre, dit-il, la
neige réfléchit la lumière du soleil puisque elle est blanche. Après l'hiver,
la terre recouverte en permanence de neige se réchauffe d'autant moins
efficacement. Le climat étant le reflet d'un équilibre entre facteurs opposés,
Milankovich a pensé que ce seul fait était suffisant pour déranger cet
équilibre et explique la cause des périodes glaciaires.
L'axe polaire décrit le cône de précession en 25 800 ans dans le sens rétrograde
(sens contraire aux aiguilles d’une montre). On en déduit que tous les 25 800
ans, l'axe polaire est dirigé vers le même point sur la voûte céleste. Entre
temps, il indique une succession de points : le cercle de précession. Le centre
de ce cercle correspond à la projection de la normale (la perpendiculaire) à
l'écliptique sur la voûte céleste (ce point ne change quasiment pas). Ainsi,
deux fois par an, l'angle est le maximum possible: aux solstices d'été et
d'hiver, il atteint 23.5 degrés. Au solstice d'été (aux alentours du 21juin) le
pôle nord est incliné vers le soleil, au solstice d'hiver (autour du
21décembre) il s'oriente à son opposé.
Si aujourd'hui le pôle céleste est près de Polaris (ou Etoile Polaire),
il y a 4000 ans, il se trouvait dans la constellation du Dragon. Et, il y a
environ 12 900 ans, il se trouvait près de Véga dans la constellation de la
Lyre. Dans 5000 ans, il se trouvera dans la constellation de Céphée, pour se déplacer
à nouveau vers Véga dans moins de 12 900 ans, complétant ainsi une période
entière de la précession des équinoxes.
Ainsi, il y a quelques 14 000 ans (16 000 ans ?), la marge de la calotte glaciaire se
situait au sud des Grands Lacs actuels, lesquels n'existaient pas encore. La
calotte commençait à fondre et sa marge à retraiter. Mille cinq cents ans plus
tard, soit il y a environ 12 500 ans, le front avait retraité passablement vers
le nord, mais ce qui est aujourd'hui la vallée du Saint-Laurent demeurait
toujours recouvert de glace. Il y a 12 000 ans, le retrait de la glace
continuait sa progression et le drainage se faisait toujours vers le sud. Mille
deux cents ans plus tard, il y a 10 800 ans, le front de glace a retraité au
nord de ce qui est aujourd'hui la vallée du Saint-Laurent. La dépression au
front de la glace se trouvait sous le niveau de la mer et fut par conséquent
envahie par les eaux salées marines.
http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/retrait.glaces.html
http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s3/retrait.glaces.html
La région des basses-terres du Saint-Laurent a été envahie par un
mélange des eaux de la fonte du glacier et celles de l'océan Atlantique. On a
appelé cette masse d'eau la mer de Champlain. Ainsi, entre 12 000 et 9 500 ans
avant aujourd'hui, cette immense nappe d'eau s'étendait des Appalaches jusqu'aux
contreforts des Laurentides. C’était l’époque correspondante à l'été lorsque la
terre était au plus près du soleil, il y a de cela environ 12 900 ans, et que
les rayons du soleil frappaient le sol avec un angle abrupt.
La mer de Champlain s'est retirée, vers 7 500 ans avant aujourd'hui, et
les basses-terres ont finalement émergé. Le fleuve Saint-Laurent a trouvé son
lit actuel et le couvert végétal s'est développé. Peu à peu, la faune a occupé
les eaux du fleuve et les étendues boisées. Finalement, il y a 6000 ans, la
glace était loin de nos régions.
Il est intéressant de connaître de manière relativement précise l’époque
correspondant à chacun des cycles où les rayons du soleil, en été, frappaient
le sol avec un angle abrupt (le pôle nord étant incliné vers le soleil) pendant
que la terre était au plus près du soleil. Tandis qu’en hiver les rayons du
soleil, frappaient le sol avec un angle peu marqué (le pôle nord s’orientait à
l’opposé du soleil) et la terre était alors au plus loin du soleil. Cela se
produisait à l’époque de transition de la dernière glaciation lors du dernier
réchauffement planétaire jusqu’à l’époque actuelle, où on se rappelle que les
rayons du soleil frappent l'hémisphère en été, toujours plus verticalement
qu'en hiver (le pôle nord étant incliné vers le soleil en été) à la différence
que la terre est au plus loin du soleil. Ce qui expliquerait le réchauffement
progressif de la terre vers 11 000 ans B.C. jusqu’à aujourd’hui. Tout en tenant
compte que les déglaciations ne se font jamais de façon continue, comme le
précise Pierre Richard, professeur au Département de géographie de l'université
de Montréal.
Ainsi, la même théorie expliquerait les raisons pour lesquelles, nous
nous dirigeons inexorablement vers un refroidissement de la planète, mais à
plus long terme. Puisqu’il s’est écoulé à peu près 50% de la période de la
précession des équinoxes soit 12 900 ans, que nous fixons cet évènement géologique
du réchauffement planétaire approximativement à 12 800 ans passés et que nous
subissons le retour du balancier.
Par contre, j’en conviens, il serait hasardeux d’affirmer que la période
de froid annoncée par Khabiboullo Abdoussamatov soit ultimement causé sur la
base de cette seule théorie, car nous ne sommes tout de même qu’au début de la
deuxième partie de la période de précession. Mais cela vient à tout le moins
appuyer cette hypothèse et expliquer les raisons qui me laissent croire à la
raisonnable « probabilité » de l’exactitude de ladite hypothèse.
Nous serons fixés d’ici… le prochain millénaire. Mais qu’est-ce que
c’est mille ans dans le calendrier du cheminement de l’Humanité?
Comme l’exprimait si bien Pierre Falardeau: Les beux sont lents, mais la
terre est patiente. Et à la retraite, j’ai tout mon temps.
François Langlois
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