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samedi 18 août 2012

« Les positions de la CAQ en éducation ne passent pas le test de l’épreuve des faits »





Campagne électorale 2012
Québec, le 15 août 2012 –

Dans le cadre de la présente campagne électorale, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) juge essentiel de faire certaines mises au point quant aux positions défendues par la Coalition Avenir Québec (CAQ) en éducation.


« Les positions de la CAQ en éducation ne passent tout simplement pas le test de l’épreuve des faits », a déclaré d’entrée de jeu la présidente de la FCSQ, Josée Bouchard. La Fédération a d’ailleurs fait une recension des propositions du parti de François Legault pour les confronter à la réalité du terrain dans un document disponible au

www.fcsq.qc.ca.


Soulignons d’abord que tout l’argumentaire de la Coalition repose sur une fausse prémisse, à savoir que le taux de décrochage n’a pas diminué depuis 30 ans au Québec. Au contraire, grâce à une mobilisation sans précédent de tous les acteurs du réseau scolaire au cours des dernières années, le taux annuel de sorties sans diplôme ni qualification a diminué de 4,5 % entre 1999-2000 et 2009-2010, passant de 21,9 % à 17,4 % (source : ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport).
De plus, la CAQ tente de faire croire à la population qu’en abolissant les élus scolaires et en diminuant de moitié le nombre de commissions scolaires, des sommes importantes pourront être redistribuées dans les écoles. Ce que la CAQ omet de dire, c’est que le salaire des élus scolaires représente 0,1 % du budget total des commissions scolaires. Quant aux frais administratifs des commissions scolaires, ils représentent seulement 5 % de leur budget. Ils sont les plus bas parmi les organismes publics et parapublics. En comparaison, les municipalités ont des frais administratifs qui s’élèvent en moyenne à 12 % de leur budget.
« Les dernières fusions de commissions scolaires en 1998 ont déjà fait la preuve qu’il n’y a aucune économie à réaliser dans un chambardement de structures. Alors que le gouvernement de l’époque avait escompté des économies de 100 M$ avec ces fusions, elles ont plutôt engendré des dépenses supplémentaires de 78 M$. Le ministre de l’Éducation, qui était nul autre que François Legault, avait reconnu la situation en octroyant un ajustement de 40 M$ aux commissions scolaires pour compenser en partie les coûts liés à la restructuration », a rappelé la présidente de la FCSQ.
Mme Bouchard souligne également la contradiction dans les propositions défendues par les candidats de la CAQ qui sollicitent l’appui de la population dans une campagne électorale tout en militant à la fois pour l’abolition du palier électif scolaire et le maintien de la taxe scolaire qui serait refilée aux municipalités pour des responsabilités qu’elles n’assumeraient pas. « Le principe du « no taxation without representation » est pourtant la base en politique! »


Enfin, les propositions de la CAQ en éducation sont pratiquement muettes sur certains dossiers importants comme la formation professionnelle.

La FCSQ dénonce ce manque de vision et propose plutôt aux partis politiques qui font campagne pour former le prochain gouvernement des mesures consensuelles, constructives et centrées sur la réussite des élèves contenues dans une politique nationale sur l’éducation publique.
« Ces propositions sont issues des échanges constructifs que nous avons eus avec nos partenaires dans le cadre de la tournée des régions et du

Sommet sur l’éducation publique qui a réuni plus de 800 participants issus du réseau scolaire et des milieux municipal, syndical, socio-économique et communautaire. À l’opposé, la CAQ fait des propositions dépassées qui ont déjà été rejetées par la population en 2007, et dont personne ne veut dans le réseau scolaire », a déploré la présidente de la FCSQ. « Loin de faire avancer le débat en éducation, le parti de François Legault contribue à dévaloriser un système public d’éducation qui se classe pourtant au 5e rang mondial pour la performance de ses élèves », a conclu Josée Bouchard.


La Fédération des commissions scolaires du Québec regroupe les 60 commissions scolaires francophones du Québec ainsi que la Commission scolaire du Littoral. Les commissions scolaires sont des gouvernements locaux qui veillent à la réussite scolaire de plus d’un million d’élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l’éducation des adultes. Elles offrent aussi des services efficaces et essentiels, notamment en matière de ressources humaines et de ressources matérielles et financières. De plus, les commissions scolaires ont la responsabilité de répartir équitablement les ressources entre leurs établissements et de rendre accessible, en tout temps, un transport scolaire sécuritaire.




Source :

Caroline Lemieux


Attachée de presse
Fédération des commissions scolaires du Québec
Tél. : 418 651-3220
Cell. : 418 570-9716




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